Plastikman "Closer" 2003
J'ai toujours considéré, avec prétention, ma discothèque comme une galaxie. Cet album est un trou noir.
J'ai toujours considéré, avec prétention, ma discothèque comme une galaxie. Cet album est un trou noir.
Aujourd'hui je suis en mode "l'album oublié de 1991" (copyright Magic).
Nous avons droit ici à une leçon de musique populaire sur des rythmes downtempo ou cavalcades légères accompagnée de mélodies inoubliables pour qui veut bien y prêter une oreille, attentive si possible.
Au milieu de chef d'oeuvres tel que "Fun", "Huh!" ou "Aeroplane Blues", la voix de Gerard Langley déambule gravement avec une petite pointe de résignation ; comme si l'homme savait déjà que son disque serait aussi vite oublié qu'il disparaitrait des bacs. Malgré une reprise exemplaire de "The Boy In The Bubble" de Simon & Garfunkel et l'héroïque "Sixth Continent" en clôture, rien n'y fait.
Monde de merde !!!
L'Angleterre et ses produits (pop) dérivés. Depuis les Beatles, la leçon a été bien retenue par les plus attentifs et malins. La recette est pourtant simple : une mélodie imparable, que l'oreille peut retenir immédiatement, saupoudrée à votre convenance de musiques venues d'ailleurs, de rythmiques légérement décalées ou de toutes autre idées saugrenues. Et voilà un très bon disque de réussi.
Dire que j'ai trouver celui-çi dans un bac de soldes à 2 € à la F__C. Je me rends bien compte que tout le monde n'a pas été aussi sensible que moi aux élucubrations de ces anglais trop rares.
Deux des plus grands groupes New-Yorkais des années 00 vont faire un petit tour en studio ensemble. Leur penchant prononcé pour les mélanges douteux (punk vs prog), leur furia sonique et surtout leur vista pour faire un disque déglingué mais cohérent est bien présent. Attention ce disque est potentiellement dangereux pour les non-initiés.
La décennie qui se termine aura été si glauque que contre toute attente au lieu de se révolter les jeunes se remettent à faire la fête. Epicentre brittanique : Manchester, renommer pour le coup Madchester. The Stone Roses en profitent pour réaliser l'album de toute une génération entre dance et psyché ou songwritting et rock'n'roll.
Maggie est au pouvoir depuis quelques années et les punks se voient en guérilleros altermondialistes. Musicalement c'est un monstre, une boursuflure nourrie à toutes les musiques du monde ; un choc pour les fans de l'époque, mais un disque dont on n'a pas encore vraiment fait le tour 30 ans plus tard. Une vraie réussite !